Parce qu’on louche toujours sur le placard des autres en rêvant de savoir ce qu’il contient, parce que je vis entourée de femmes au CV shoesistique méga blindé, parce qu’il n’y a rien de plus jouissif que de parler de nos bébés chéris (nos shoes quoi), voici la rubrique : « In Her Shoes ».
Louison (c’est son nom de scène), je ne la connais pas en vré de vré. Pour la petite histoire, elle m’avait contactée il y a 4 ou 5 ans pour faire un stage dans ma rédaction, quand elle était encore bébé. Depuis, je ne l’ai jamais lâchée du coin de l’oeil.
Louise est illustratrice, son dada, c’est la politique (Marianne, Nouvel Obs) (et pi aussi l’actu crousti-chip) et j’ai une admiration folle pour cette catégorie de filles. Engagées, pensantes, accrochées fermement à la température de l’air ambiant, elles sont un condensé d’humour et d’intelligence. À l’instar de ces consoeurs vedettes, comme Margaux Motin ou Pénélope Bagieu, Louise est aussi très sensible à la mode et cultive un style bien à elle. Son créneau officiel, c’est le pois (voir ci-dessus).
En toute logique shoecentrique, je me suis donc demandée ce qu’une fille comme elle avait dans sa penderie.
Quelles sont tes chaussures préférées du moment ?
« À Paris, patauger, c’est tout un art. La traversée des jardins publics et autres nids de poules dans les trottoirs peut s’avérer un massacre pour les souliers. Même en tenant à jour une carte des flaques, j’ai connu des pertes terribles de petites ballerine H&M waterploof. Période de giboulées oblige, mes chaussures du moment sont donc ces bottes Aigle, en collaboration avec Liberty pour éviter le look « pêche aux moules ». Elles sont archi confortables, solides, made in France (le redressement productif peut dire merci…) et un vrai sujet de discussion quand je les porte. Même dans le métro, où les gens ne sont pourtant pas très portés sur le bavardage, il n’est pas rare qu’on me complimente. Et cerise sur le Liberty, elles m’ont été offertes par amour et par surprise. »
Quelles sont tes chaussures mythiques ? Louise a eu du mal à choisir. Et comme vous le savez, j’aime les patients qui s’expriment, du coup, en voici 3.
« Chez les petites filles, il y a deux écoles : celles qui rêvent de la pantoufle de verre (Disney) ou de vair (Perrault) de Cendrillon et celles qui vendraient leur dinette pour les chaussures de Dorothy dans le Magicien d’Oz. Une paire vous trouve un prince, l’autre vous ramène chez vous. Tout est une question de priorité. Les « yellow brick road » étant assez rares sur les trottoirs parisiens, j’ai dû étouffer mes envies de paillettes pendant de loooooongues années. »
« Jusqu’au jour où, chez l’italien Anniel, j’ai trouvé cette paire de derbies. Elles aussi suscitent de nombreuses réactions quand je les porte. La cécité entre autres. Il me reste juste à trouver un Toto assorti. »
« Créer son propre mythe c’est aussi possible. Cette paire d’escarpins Vivienne Westwood + Melissa en est l’exemple parfait. Achetées sur internet en vue d’un mariage, elles n’ont jamais mis le talon dehors. Je les adore, elles me font un pied sublime…mais je ne sais pas marcher avec. Bambi sous Lexomil. Sexytude au niveau zéro. Du coup je ne les mets que chez moi. Des chaussures d’intérieurs, des Bradshaw-rentaises en somme. »
Quel est ton prochain achat ?
« Mon prochain achat est, en fait, déjà mien. Chaque année, sous un prétexte toujours assez mystérieux (c’est ma fête, c’est bientôt Noël, c’est jeudi…) je vais chez Repetto et m’offre une paire. Il y a deux ans c’était des Camille. L’an dernier des Zizi. Cette année des Michael. Trois ans que j »hésite, trois ans qu’elles représentent à la perfection « le prochain achat ». Les avoir aux pieds ne leur ôte pas ce rang. Et si Repetto continue à maîtriser l’art de faire de si jolis souliers plats (bisous Vivienne et Melissa), ma tradition n’est pas prête de s’arrêter. »
PS de Louison : Il faut rendre à César ce qui est à César, les dessins de la photo des Anniel sont d’une artiste (et amie) qui s’appelle Margaux Barba.
PS du Dr Shooooes : Louison sera bientôt dans les librairies mais chut on dit rien c’est pas fini.
A quand un In her Shoes avec un mec? Oui Oui, certains d’entre nous aiment les chaussures! Et ca me permettrait de venir sur ce blog en ayant un peu moins l’air d’un pervers fetichiste
In His Shoes du coup*
superbe la coque avec les petits rond blanc et le fond noir
Les chaussures à Cendrillon, chez Perrault comme chez Disney, c’est toujours en verre, jamais en vair (ce qui est idiot, c’est « pantoufles », chez Perrault).